Hello hello !
Bienvenue dans cette 50e édition de Toutes Puissantes ! Nous sommes 2721.
Que tu sois une lectrice assidue ou une nouvelle abonnée, merci d’être là. C’est un plaisir de partager cet espace avec vous toutes.
Excellente année 2025 !
Tous mes voeux de santé, d’abondance et de joie pour cette nouvelle année.
Pour ma part l’année a commencé très fort :
Lundi, un de mes posts sur LinkedIn est parti viral.
Ça a provoqué un tsunami qui a hijacké l’organisation de ma semaine (de bons problèmes à avoir). Nous sommes vendredi, je boucle en urgence cette newsletter, et je suis encore en plein tsunami. Et je sais que dès que j’aurai pris plus de recul, j’ai envie de partager mon debrief sur ce que j’ai vécu, le positif, le négatif et le reste.
Revenons-en à notre thème du jour.
Est-ce que être une femme dirigeante suffit à ce que le sexisme s’évapore ?
C’est parti !
Si tu me découvres, voici les liens importants pour apprendre à me connaître et aller plus loin :
Lire les témoignages de mes clientes.
Découvrir comment travailler ensemble en individuel, ou via le Club de Pouvoir.
Découvrir et t’abonner au Podcast Toutes Puissantes !
Au programme
Story time
Inclusion Vs Diversité
La plus grande erreur à éviter en tant que femme
Les 4 clés d’un environnement inclusif
Conclusion
1. Story time
C'est tentant de croire que nous les femmes serions immunisées aux discriminations de nos équipes. Spoiler : c'est faux.
Parce que, quel que soit notre genre, nous avons grandi dans une société sexiste.
Qui nous influence tous.
Surtout si on pense justement qu’on y est immunisé.e.
(un peu comme les personnes qui se disent “color-blind”)
⚪ Alors on fait comment, en tant que dirigeante ou manager, pour garantir qu’on crée bien un environnement de travail inclusif ?
⚪ Et d’ailleurs, c’est quoi la différence entre diversité et inclusion ?
⚪ Y a-t-il des pièges à éviter en tant que femme dirigeante ?
Pour répondre à ces questions, j’ai eu le plaisir d’inviter Marine (Pétroline) Soichot, hôte du podcast Les Chroniques du Sexisme Ordinaire, conférencière et bientôt autrice d’un livre, dans le podcast “Toutes Puissantes !”
![](https://substackcdn.com/image/fetch/w_1456,c_limit,f_auto,q_auto:good,fl_progressive:steep/https%3A%2F%2Fsubstack-post-media.s3.amazonaws.com%2Fpublic%2Fimages%2F49e97387-ee02-4cc4-8535-82cc52c03129_1217x1536.jpeg)
Dans cet épisode passionnant, Marine partage généreusement ses réflexions et ses conseils pour créer un environnement de travail inclusif, quand on est une femme aux commandes.
Pour vous donner envie, j’ai clarifié quelques points essentiels de notre conversation ci-dessous.
2. Inclusion Vs Diversité
J’avoue que pour moi la différence entre les deux n’était pas 100% claire et je pensais que c’étaient des synonymes. Marine rappelle les définitions avec simplicité :
Diversité : présence de personnes différentes dans un groupe, mesurable.
Inclusion : sentiment d'intégration et de valorisation, subjectif .
Elle utilise une métaphore que je trouve géniale : "La diversité, c'est être invité.e à la fête. L'inclusion, c'est être invité.e à danser." Finalement, la diversité sans inclusion peut être contre-productive.
3. La plus grande erreur à éviter en tant que femme
Marine nous rappelle que le plus grand écueil, c’est de croire qu'être une femme immunise contre le sexisme.
Pour éviter cet écueil, elle préconise 3 actions :
Reconnaître ses propres biais et stéréotypes.
Être consciente du syndrome de la "schtroumpfette" : l’idée qu’il ne pourrait y avoir qu’une seule femme dans le groupe, qui peut créer une rivalité malsaine entre les femmes, fruit du patriarcat. (on en a parlé dans l’épisode 10 du podcast, sur la rivalité féminine)
Éviter de reproduire des comportements sexistes envers d'autres femmes.
Note : Pour évaluer tes propres biais de genre, tu peux faire le test d’association implicite, créé par l’Université d’Harvard.
4. Les 4 clés d’un environnement inclusif
Marine, qui va publier en mars un livre qui sera un guide de déconstruction du sexisme au travail, propose 4 éléments clés pour construire un environnement inclusif au travail. En particulier si on reprend une équipe où l’environnement ne l’était pas forcément.
Clé # 1 - Faire un état des lieux de la situation
Pour cela, elle préconise d’écouter et de récolter des informations, pour évaluer le climat de sexisme dans l’environnement de travail. Faire une enquête annuelle permet de cibler les problématiques spécifiques de l’équipe.
Note : Pas besoin de ré-inventer la roue et de créer un questionnaire, il existe un baromètre gratuit, proposé par Men At Work, pour évaluer ce climat.
Clé #2 - Prendre des mesures
Préventives et correctives, selon les besoins spécifiques des équipes (identifiés en 1). Et bien sûr mesurer l’évolution régulièrement par le biais d’états des lieux réguliers.
Clé #3 - Caractériser les faits
Marine insiste sur l’importance de faire le tri entre ce qui relève du conflit entre collègues (désaccord sur un point spécifique entre individus qui sont sur un pied d’égalité), et ce qui relève de violence (implique un rapport de force, et a pour objectif ou conséquence de causer un dommage - physique, psychologique, sexuel ou économique). Cela évite de faire passer des situations de violences pour un simple conflit.
Clé #4 - Signaler les situations problématiques aux RH
En tant que manager, c’est important de ne pas minimiser les agissements au sein de nos équipes, et de les signaler (de préférence par écrit pour garder une trace). Ainsi il peut y avoir des recoupements. Si l’environnement n’est pas propice à la confiance, on peut signaler anonymement pour protéger les victimes.
5. Conclusion
Ces clés sont du bon sens. Pourtant dès qu’on est “en charge”, on peut vite négliger de les mener. Pourtant, laisser des agissements se faire va vite créer un sentiment d’impunité dans les équipes, et laisser s’installer un climat sexiste.
En tant que femme il est parfois difficile de mener ces actions, parce qu’on est déjà étiquetée comme “la femme” et on a peur de déplaire, surtout si on ne se sent déjà pas vraiment à sa place.
Dans ce cas, c’est important de se faire accompagner, dans sa posture de dirigeante, pour identifier le genre de leadeuse que l’on souhaite être, et apprendre à l’incarner.
Et c’est justement mon rôle, de t’aider à passer de la théorie à la pratique.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. Si tu as lu jusqu’au bout, mets-moi un coeur au bas de ce numéro, ça me fera très plaisir.