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Au programme
Le mode Tunnel
Rappels essentiels
Le coût de continuer ainsi
Tu ne manques pas de temps
“The grand scheme of things”
Conclusion
1. Le mode Tunnel
En apnée : c'était mon ressenti en fin de journée.
Sauf que c’était pareil chaque jour... Pendant 2 ans.
L’impression que ma to-do list était un gouffre sans fond.
Que pour un email traité, il en tombait 10.
Alors chaque jour, comme Sisyphe, je m’y remettais.
Je grapillais des heures ici et là.
➰ D’abord le soir et le matin.
➰ Puis sur le déjeuner, pour réaliser à 15h que la cantine avait fermé.
➰ Et grand classique, sur le sport, grand sacrifié (à tort) sur l’autel de la productivité.
J’avais l’impression de manquer de temps.
Mais ce dont je manquais vraiment, ce n’était pas du temps.
C’était de la régulation nerveuse.
Et du repos.
Celui-là même que je me refusais, par manque de temps.
(sinon ce serait trop simple)
Je m’étais laissée aspirer dans ce que j'appelle le “mode tunnel”, l’une des réponses à ce qu’on appelle le “fight or flight”, un ensemble de comportements qui prennent le contrôle quand on se sent en insécurité.
J’ai passé 2 ans dans cet état, et spoiler : ma santé en a payé le prix fort.
Je tombais malade chaque mois.
J'ai eu un début de maladie auto-immune.
Et des problèmes d'infertilité.
En préambule, dans l'épisode de podcast qui est sorti ce matin je vous dis tout du mode tunnel.
Vous y apprendrez :
✅ C’est quoi le mode tunnel.
✅ Comment reconnaître les signaux dans le corps.
✅ Comprendre pourquoi votre corps s’y réfugie.
Et à présent, répondons à la question à 1 Million : comment sortir du mode tunnel avant que la santé n'en prenne un coup ?
2. Rappels essentiels
Cette newsletter a longtemps représenté un énorme casse-tête à écrire pour moi. (d’ailleurs je l’ai dans un coin de la tête depuis plus d’un an)
Comment partager des clés pour aller mieux individuellement, sans apporter une couche d’injonction ou de culpabilisation, d’autant plus que le problème vécu est quelque chose de systémique ?
Comment apporter des clés à des personnes qui sont persuadées manquer de temps et donc dédieront probablement peu de temps à lire et à appliquer ces clés ?
Comment partager le plus de valeur, en un minimum de caractères ?
C’est le défi que je me suis fixé, pour que cette newsletter profite au plus grand nombre.
J’espère que j’y arriverai !
Et c’est pourquoi c’est essentiel pour moi de commencer par quelques “rappels” du contexte plus global dans lequel nous vivons, essentiel je pense à mettre en perspective les problématiques que nous rencontrons dans notre quotidien.
Car oui, même si ça a l’air anodin, prendre les rdv coiffeur de nos enfants est plus grand que nous.
Et c'est pourquoi il est crucial de replacer nos défis quotidiens dans un contexte plus large. Les chiffres sont éloquents : 84% des femmes françaises en couple avec enfants déclarent porter une charge mentale excessive .
Cette réalité n'est pas anodine - elle est le reflet d'un système dysfonctionnel ancré dans :
Une "hustle culture" omniprésente qui glorifie le surmenage.
Un culte de la productivité et de la croissance à tout prix.
Une société de surconsommation qui nous pousse constamment à en faire plus.
Des inégalités de genre dans la répartition des charges familiales.
La situation est encore plus marquée si vous êtes :
Une femme active (71% reportent une charge mentale excessive à la fois personnelle et professionnelle)
Une mère (particulièrement touchée par la charge cognitive domestique)
Une maman solo
Une personne vivant avec un handicap ou une maladie chronique
Une aidante familiale
Si vous vous reconnaissez dans le "mode tunnel", rappelez-vous : vous n'êtes ni seule, ni responsable. Vous faites face à des enjeux systémiques qui dépassent largement la simple gestion du temps.
3. Le coût de continuer ainsi
Le “mode tunnel” est toujours une réaction de survie face à une situation que l’on juge menaçante (consciemment ou inconsciemment).
Il va induire certaines pensées, qui nous “piègent”.
Pensée-piège #1 : “Je n’ai pas d’autre option que de continuer”
Quand la situation est une réelle menace à notre survie, alors le mode tunnel est probablement une réponse adéquate, et en effet, quand l’alternative c’est mourir, oui il vaut probablement continuer.
Mais dans la majorité des cas, la situation n’est pas une menace à notre survie.
Dans ces cas-là, surtout dans les situations prolongées dans le temps, persévérer dans cet état d’activité t’épuise. Plus tu es épuisée, moins tu es productive, alors tu te dis que tu dois charbonner encore plus pour boucler tes taches.
Spoiler : c’est un cercle vicieux.
Et si tu n’appuies pas sur le frein à temps, comme les histoires d’amour, ça finit mal, en général…

1er petit pas : lever le pied, même si c’est une pause momentanée.
Car c’est dans cette pause que tu pourras trouver l’espace de faire le pas suivant (hors de la roue).
C’est le moment idéal !
Profite des vacances pour arrêter les activités qui te maintiennent dans cet état d’agitation interne : sollicitations téléphoniques, emails, s’isoler de certaines personnes.
Si ce n’est pas possible immédiatement, tu peux soutenir ton organisme pendant le tunnel. En particulier, ton corps va consommer énormément de magnésium pour se décharger du cortisol lié au stress. J’utilise personnellement le magnésium transcutané (en bouteille en verre bleu nuit), qui permet une absorption limitée à nos besoins, par voie cutanée. Quelques pschits sur le ventre avant de dormir et hop je m’endors comme un bébé.
NB : je ne suis ni médecin, ni pharmacien. En cas de doute, consultez pour votre cas spécifique.
4. Tu ne manques pas de temps
Pensée-piège #2 : “Je manque de temps”
Implications directes :
Tu prends sur ton temps de sommeil et de repos → entraîne de la fatigue.
Tu prends sur ton temps de repas → la nutrition en prend un coup.
Tu prends sur ton temps de sport → sédentarisation.
Or, le sommeil, l’alimentation et l’activité physique ce sont les 3 habitudes fondamentales pour te donner l’énergie d’être en vie et en santé. J’en parlais en long, en large et en travers ici.
2e petit pas : Observer
D’abord le corps.
On va faire ça ensemble, là maintenant.
Le Scan corporel
Prends un instant pour observer ton corps, et décris à l'écrit tous tes ressentis, comme si tu devais les expliquer à quelqu’un pour qu’elle puisse jouer ton rôle. Tu peux commencer par ta tête et descendre progressivement.
Que ressens-tu physiquement dans chaque partie de ton corps ?
Ex : j'ai une tension dans la tête, mes sourcils sont froncés, mes mâchoires serrées, mon coeur bat vite etc.
Quelles émotions te traversent ?
Ex : agitation, calme, peur, surprise, impatience...
Comment est ta respiration ?
Ex : courte, profonde, saccadée, superficielle, (et dans quelle partie de ton corps la ressens-tu), apnée
Le simple fait de revenir à tes ressentis a normalement pour effet de calmer ton corps. C’est physiologique.
Tu peux en prime relâcher les points de tension.
Relâcher les tensions
1- Imagine de l'eau qui ruisselle le long de ton corps, et en ruisselant, relâche tout ce qu'elle touche : les muscles de ton visage, la mâchoire, la nuque, les épaules, jusqu'au bout des pieds.
2- Si ça ne marche pas, fais le contraire. Pose ton attention sur la zone que tu n'arrive pas à relâcher, par exemple ta mâchoire, et contracte-la au maximum de tes capacités en comptant jusque 5.
Puis relâche. BEST TIP EVER!
La deuxième étape d’observation, à faire de préférence dans les moments de pause, c’est d’observer nos patterns.
Les patterns
Quelles sont les situations qui me mettent en "mode tunnel" ?
Ex :
- quand je dois prendre le train avec les enfants ;
- quand je dois finir un dossier urgent ;
- quand je gère plusieurs sujets importants en parallèle.
...
Quelles sont mes "peaux de banane" ou éléments déclenchants ?
Ex : les deadlines, les espaces confinés, la montre qui tourne, ma boîte mail, la vue de mon emploi du temps, mon compte en banque, ...
Comment ce mode se manifeste en moi ?
- Dans mon corps ?
- Dans ma respiration ?
- Dans mes ressentis (faim, soif..) ?
- Dans mes schémas de pensée ?
Cette observation va te permettre de mieux te comprendre, mieux déceler quand tu bascules dans de l’insécurité.
Par exemple, j’ai réalisé ainsi que le métro était une de mes peaux de banane. Généralement j’ai un impératif horaire, c’est un espace confiné, ET en prime je m’y sens parfois en insécurité. Chaque fois que j’avais un trajet à faire, je me transformais en machine de guerre, mon visage se fermait, je traçais et je pouvais perdre une part de mon humanité, sans être capable de faire autrement.
J’ai rendu neutre mon rapport au métro en utilisant la même technique.
Un jour où j’avais du temps, à ma station de départ, au lieu de prendre le métro, je me suis assise face au métro. Et j’ai observé comment je me sentais dans mon corps. Au début, c’était très inconfortable : mon coeur battait vite, je me sentais très agitée, ma respiration était rapide et superficielle, mon corps était tendu, me ventre noué. Je me suis contentée d’observer, de lister chaque ressenti physique, émotionnel et chaque pensée. Au bout de 2 minutes, mon corps a commencé à se calmer, mes muscles à se relâcher, mes pensées à s’apaiser. Encore 2 minutes plus tard, j’ai commencé à sourire de la situation, m’y sentir à l’aise, et j’ai pu sortir de mon expérience et commencer à observer les passants et la station. Quand j’ai senti que je pourrais y rester encore des heures, j’ai su que j’avais réussi. Je pouvais partir tranquille. Et en effet, cette expérience a transformé mon rapport au métro !
5. The grand scheme of things
Pensée-piège #3 : “J’avance”
Là on est en plein dans le mythe de la productivité. On nous a persuadé que notre seule manière d’avoir de la valeur était en faisant.
Que c’est en faisant qu’on existe, et qu’on avance dans la vie.
Si le hamster voyait ce que l’on voit, il verrait qu’il tourne en rond, et qu’en ouvrant la porte, il pourrait retrouver sa liberté, aller où il le souhaite, au rythme qu’il souhaite.
3e petit pas : Prendre de la hauteur
Il s’agit de dézoomer de notre expérience immédiate.
Le dezoom temporel
Si j'imagine ma vie comme une ligne temporelle, et que cet instant est un point sur cette ligne, quand je m'élève et dézoome pour voir toute la ligne, qu'est-ce que ça change pour moi ?
Quand je me projette dans le futur, peut-être 2 mois, ou 2 ans, qu'est-ce que je vois dans cet horizon, qui compte pour moi ?
Dans 2 mois, ou 2 ans, quand la version de moi repensera à l'instant actuel, de quoi je veux qu'elle se souvienne ?
Quand je recontextualise le point actuel, à l'aune de cet horizon qui compte pour moi, qu'est-ce que ça change ?
Le dezoom spatial
Si j'imagine le problème qui m'occupe comme un grain de sable parmi des milliards d'autres grains, sur la plage des éléments de ma vie, et que je prends de la hauteur pour voir toute la plage, quelles sont tous les autres sujets de ma vie, qui ne sont pas ce grain ?
Quels sont les grains sur lesquels je veux attirer davantage mon attention ?
Qu'est-ce que ça change dans mon expérience quand je recontextualise ce grain de sable au milieu de toute la plage ?
Ce travail de dézoom est fondamental, car il permet de remettre le focus au bon endroit, en déterminant ce qui compte pour toi.
C’est mon métier de te soutenir dans cette étape (et les autres pas cités), pour t’aider à sortir de la roue de hamster et tracer ta route.
6. Conclusion
J’espère que j’ai réussi ma mission de partage de valeur, dis-moi en commentaire ce que tu en penses !
Cette newsletter est la dernière de la saison. Je prends un break estival jusque septembre.
Si tu prends des vacances, repose-toi bien, et profite de ce temps pour dézoomer.
Très bonnes vacances !
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. Si tu as lu jusqu’au bout, mets-moi un coeur au bas de ce post, ça me fera très plaisir.
https://substack.com/@ulucancecilia/note/c-133916376?r=2uzk6p&utm_medium=ios&utm_source=notes-share-action
Je t’invite à découvrir mon travail pour comprendre les mécanismes de ton corps et approfondir le magnifique travail que tu as commencé.